lunes, 14 de septiembre de 2009

Dans les années 1960, avec l’urbanisation et la politique d’assimilation culturelle mise en place par Michel Debré, premier Ministre de l’État français devenu député de La Réunion, l’art du Moring disparaît brutalement. Son sauvetage in-extrémis est le fait du mouvement associatif à la recherche d’un patrimoine culturel de l’océan Indien. Le Moring ne renaît pas à l’identique,
comme au temps de la colonisation. Encadré par le mouvement sportif local, il perd son authenticité d’origine et s’apparente plus à la capoeira brésilienne qu’au Moring traditionnel
de Madagascar ou des Comores
15. L’esprit de combat et de formation des hommes par cette
pratique populaire anime toujours les nouveaux « Moringers » comme le signale le coordonnateur de cette discipline sportive : « Le Moring est comme un ciment. Là-dedans, il y
a le sport, les défis, la musique et le respect, c’est un nafer que nous doit développer pou nout
marmailles »16.

15 Le Quotidien de La Réunion, le 24 octobre 2004, p. 2. À Saint-Benoît, des jeunes des quartiers de la Cité
Labourdonnais créent un club de Moring qu’ils baptisent « Diamanga ». Les 14 clubs de l’Île ont participé à
l’inauguration de cette nouvelle association.
16 Idem. La signification de la dernière phrase est la suivante : « c’est une discipline que nous devons développer
pour nos enfants ».

http://www.celat.ulaval.ca/histoire.memoire/b2006/Fuma.pdf

No hay comentarios:

Publicar un comentario